Cela fait plus d'un mois que les vendanges sont terminées et cela fait près d'un mois qu'il fait beau ,avec un bel ensoleillement et des températures agréables ( si seulement nous avions eu ce temps au mois d'août...).
Une jolie stalagtite de gravelle ou vin pierre.
Il est maintenant plus facile, pour moi, de vous parler des vins de la vendange 2007. Après la fermentation, les vins se sont reposés et le premier soutirage à été réalisé il y à quelques jours. Les vins ont tous été déguster (cuves et fûts) et voici ce qu'il en resort : Cette année est atypique et hétérogène sur le plan de la qualité. Nous avons des vins présentant déjà une solide structure et un fruit délicat. Ce qui est surprenant c'est qu'ils ne proviennent pas forcément des vieilles vignes : Les jeunes Pinot Noir et Meunier s'en sortent à merveilles.
Nous avons aussi trouvé ça et là certains vins un peu dilués ne présentant aucun défaut mais dont la longueur et la puissance me parait un peu légère. il ne faut pas chercher loin pour en trouver la raison : c'est la faute à ce maudit mois d'août qui à trop arrosé nos raisins. Les anciens ont l'habitude de dire que c'est août qui fait le goût, sur ce point ils ont peut être raisons.
Je pense que la Maison Grumier ne produira pas de Champagne Millésimé pour l'année 2007. Certains vins l'auraient pourtant mérités, mais ce serait au détriment de nos Bruts sans Années que sont le Tradition et La Réserve. Ces cuvées très importantes pour l'image de notre Champagne s'appuiront sur l'assemblage des 2007 avec les excellents vins de réserves que nous avons en cuves et en barriques : Les très bons 2005 et l'exceptionnel 2006, qui est à mon avis le meilleur millésime des années commençants par un 2.
Le choix des assemblages est un art très complexe qui fait plus appel aux sens et au ressenti du vinificateur qu'à une quelconque technique ou méthode apprise ici ou là.
Nous avons jusqu'au mois de Mars pour apprivoiser ces vins parfois sauvages et prendre une décision.
Remplissage des barriques après fermentation
2 commentaires:
magnifique photographie du remplissage des fûts.
Un petit cadeau pour votre travail
Victor de Laprade
Les Vendanges
Hier on cueillait à l'arbre une dernière pêche,
Et ce matin, voici, dans l'aube épaisse et fraiche,
L'automne qui blanchit sur les coteaux voisins.
Un fin givre a ridé la pourpre des raisins.
Là-bas, voyez·vous poindre, au bout de la montée,
Les ceps aux feuilles d'or, dans la brume argentée ?
L'horizon s'éclaircit en de vagues rougeurs,
Et le soleil levant conduit les vendangeurs.
Avec des cris joyeux, ils entrent dans la vigne ;
Chacun, dans le sillon que le maître désigne,
Serpe en main, sous le cep a posé son panier.
Honte à qui reste en route et finit le dernier !
Les rires, les clameurs stimulent sa paresse !
Aussi, comme chacun dans sa gaîté se presse !
Presque au milieu du champ, déàà brille, là-bas,
Plus d'un rouge corsage entre les échalas ;
Voici qu'un lièvre part, on a vu ses oreilles ;
La grive au cri perçant fuit et rase les treilles.
Malgré les rires fous, les chants à pleine voix,
Tout panier est déjà vidé plus d'une fois,
Et bien des chars ployant sous l'heureuse vendange,
Escortés des enfants, sont partis pour la grange.
Au pas lent des taureaux les voilà revenus,
Rapportant tout l'essaim des marmots aux pieds nus.
On descend, et la troupe à grand bruit s'éparpille,
Va des chars aux paniers, revient, saute et grappille,
Prés des ceps oubliés se livre des combats.
Qu'il est doux de les voir, si vifs dans leurs ébats,
Préludant par des pleurs à de folles risées,
Tout empourprés du jus des grappes écrasées !
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