mardi 26 juin 2007

Histoire d'un dégorgemnt

Voici en quelques lignes, le déroulement d’un dégorgement et surtout le choix déterminant du dosage pour chaque cuvée. Ce dosage, est très important, puisque c’est la dernière fois ou le vigneron pourra mettre sa « touche » personnelle sur le vin avant de le commercialiser.

Il y à 6 mois, je déposais à la Station Oenotechnique de Champagne 5 bouteilles de la nouvelle cuvée que je vais lancer cet automne. Les flacons ont été dégorgement dans leurs locaux, puis chacun a reçu une dose de liqueur différente. Le champagne s’est reposé pendant tout ce temps puis je suis revenu avec mon père il y a 15 jours pour procéder à la dégustation des différents dosages. Nous avions rendez-vous avec Sébastien Boever et James Darsonville nos œnologues conseils depuis de très nombreuses années.
L’exercice de cette dégustation est particulièrement difficile : Il faut à la fois tenter de trouver la teneur en sucre de chaque échantillon puis ensuite, déterminer la bouteille avec le plus bel équilibre, celle ou la fraîcheur n’est pas masquée par la liqueur, ou la complexité aromatique est juste relevé et enrobé par la douceur. Pour cet exercice on travail plus avec le ressenti et presque de l’intuition pour noter les Champagnes.
Pour terminer, chaque dégustateur communique ses résultats, puis la bouteille qui reçoit la meilleure note moyenne, sera retenue pour le dosage du Champagne.
Pour ce nouveau Champagne issu de vins élevés en Barriques, la teneur en sucre sera de 5 g/l.
Ce processus est le même pour nos différentes cuvées et lorsque nous passons à un autre millésime.

Voilà enfin le grand jour …

Nous avons dégorger, aujourd’hui, en grandeur réelle cette prestigieuse cuvée. Voici quelques photos.


Maintenant que le travail dans les vignes se soit ralenti, nous sommes retourné en cave pour préparer Les ventes de Noël. Et oui on pense déjà au Père Noël !!!
En effet, nous dégorgeons depuis plusieurs jours afin que le champagne soit bien reposé et se soit remis du « choc » du dégorgement. Il sera alors au Top pour les fêtes de fin d’années. J’ai également un dégorgement de prévus au mois de Juillet avec mon prestataire pour faire le Brut Tradition.

mercredi 13 juin 2007

Ca pend !

Je veux bien sur parler des raisins.

On dit d’un raisin qu’il pend lorsque, sous son propre poids, l’extrémité de la grappe s’oriente vers le sol. Les grains ont maintenant la taille d’un pois et la masse de la grappe est devenue suffisamment importante pour qu’elle se courbe.

En Champagne on avait coutume de dire que les raisins pendaient aux environs du 14 juillet. Mais depuis quelques années, on les voyait prendre leur courbure fin juin ou tout début juillet.
Alors que nous sommes le 13 juin, la vigne à toujours ses 2 à 3 semaines d’avances par rapport aux dernières années.

Au vignoble, les travaux suivent leur cours : Le palissage sera terminer ce vendredi avec les Pinot noir des « Plates Pierres ».
Je viens de faire un traitement anti-mildiou et oïdium aujourd’hui. Les orages des derniers semaines on permis au mildiou de retrouver des conditions favorables et de se développer. Certaines parcelles ont quelques taches sur le feuillage : Il s’agit de rester vigilant afin que des symptômes plus ennuyeux ne se déclarent sur les raisins.
La plantation de Pinot Meunier sur la parcelle « les sables » a vu le passage de la charrue suivi d’un sarclage à la raclette. Travail très épuisant, fait sous les rayons ardents du soleil. Heureusement, la glacière était bien fournie en eau fraîche.