samedi 30 décembre 2006

Entre deux fêtes

Les fêtes de Noël sont terminées et nous voici dans cette semaine de calme qui précède le réveillon de la saint Sylvestre. On à presque des remords à être au repos, alors que les semaines précédentes étaient très animées.
Nos employés sont en vacances. Nous faisons le bilan de l'année 2006 qui termine paisiblement d'exister. Celui-ci est globalement bon ( j'y reviendrais dans quelques jours).
demain, des millions de bouchons de Champagne vont sauter à travers le monde et venir clore une saison de travail, de joies et et parfois de peines.
Pour ajouter à cette impression de quiétude et de sérénité, nous nous sommes réveillés hier dans un jour blanc. Les montagnards connaissent bien cette expression, mais cette fois, ce n'était pas de la neige mais du givre.
Le vignoble champenois était glacé. Voici quelques photos ...

Ah Oui, ... J'allais oublier ...

Bien venu à l'année 2007 et meilleurs voeux à tous !!!

dimanche 10 décembre 2006

Article dans Le Point

Voici ce qu'écrit Jacques Dupont de notre production, dans son traditionnel article sur les champagnes qui parait dans Le Point en décembre.
Brut Réserve (15/20) : Vin d'assemblage avec les trois cépages classiques et plusieurs années de vieillissement. Doré soutenu, nes fruits noirs, épices, pamplemousse, bouche ronde, de bonnes saveurs fruitées, rondeur et gourmandise n'excluent pas la finesse. Vin généreux convenant à l'apéritif ou sur un début de repas.
Brut Blanc de blancs (15/20) : Floral et citron, fleurs blanches, bouche vive, note grillée, finale pâtisserie, gourmand et vif.

jeudi 30 novembre 2006

Noël se prépare

Depuis une quinzaine de jours, nous sommes en plein boum. Nous nous activons dans les caves et sur la route pour préparer, puis livrer les commandes de champagnes. Nombre de nos clients ont désormais pris l’habitude de nous voir passer chez eux pour leur déposer les caisses de champagne qu’ils nous ont commandées.

Guy a fait un voyage aller-retour pour Nantes hier. Aujourd’hui, j’étais en Normandie. Demain, mon père repart pour Le Havre, alors que je prends la direction de Bordeaux pour passer le Week-end au Salon Vins et Terroirs organiser par Vinomédia.

Pendant ce temps, le champagne qui est dégorgé depuis Juillet est étiqueté puis encaissé par Romain et Florian dans les caves. Notre cuvée Blanc de blancs ainsi que les Millésimes nécessitent encore la pose du médaillon à la main.


Depuis quelques années, nous commençons tous doucement à nous internationaliser. Le Royaume-Uni, l’Allemagne, La Suède, Les Pays-Bas puis maintenant la Suisse dégustent les Champagnes Maurice Grumier.
Je pars d’ailleurs le 14 décembre participer à une dégustation et vente privée réservée aux officiers de l’OTAN dans une base militaire près de Maastricht.
Je ne vous parle pas des belges qui sont après les Français, les plus gros consommateurs de champagne.

Nous n’avons pas encore de marché sur le Grand Export, mais peut-être qu’un jour, les chinois boirons également notre champagne.

Cette activité va durer jusqu’au 20 décembre avec les derniers retardataires, ensuite nous pourrons nous consacrer à nos réveillons et chercher en magasin les cadeaux que les autres auront bien voulu nous laisser.

vendredi 17 novembre 2006

Voici quelques dates

Commes chaques années, voici quelques dates des salons sur lesquels vous pourrez nous retrouver pour déguster.
- Dimanche 26 novembre 2006 : Marché de Noël de Saint-Vrain (91770) à la salle J.P. Beltoise
- Samedi 2 et dimanche 3 décembre 2006 : Salon des Vins et Terroirs de France (Vinomedia) de Bordeaux - Hangar 14, Quai des Chartrons.
- Samedi 9 décembre 2006 : découverte et dégustation des champagnes Maurice Grumier aux caves Mateu à Chambourcy - 5 rue du Mur du Parc 78240 Chambourcy.
- Jeudi 14 décembre 2006 : Dégustation et Vente à Brunsum (Pays-Bas) à l'international Inn
- Dimanche 17 décembre 2006 : Marché de Noël de Bonneuil en France (95500) à la salle polyvalente

mardi 7 novembre 2006

Un mois de Turbulence

Depuis que les vendanges se sont terminées, les journées de repos se comptent sur les doigts d'une seule main.
Soutirage, Ouillage, pointage, remuage, dépointage, habillage, dégorgeage... eu non dégorgement !!, se suivent de manière aléatoire et ininterrompus. Les clients, dépôts et cavistes commencent à se réapprovisionner en Champagne en vue des fêtes de fin d'années.

Mais un évènement important s'est également déroulé durant le mois d'octobre. Nous avons procédé à un déménagement. Le pressoir, les cuves, et les caves n'ont pas bougés, mais il s'agit de mes parents, Guy et Françoise, qui ont quittés la maison de l'exploitation pour s'installer dans le village voisin et commencer à profiter de leur retraite vigneronne.

Ils ne sont plus aussi présents sur l'exploitation, mais vous les verrez encore au détour d'une vigne ou dans les celliers venir respirer l'ambiance de ce merveilleux métier qui représente une vie entière de travail et de passion.

De notre côté, nous nous sommes installés sur l’exploitation. Je me réinstalle donc dans cette maison qui m’a vue grandir. Il y a encore des cartons un peu partout dans la maison, mais chaque meuble et chaque objet vont rapidement trouver leur place.
Pour le plaisir voici quelques photos champenoises prises il y a quelques jours.

dimanche 1 octobre 2006

Enfin de retour

Les vendanges sont terminées depuis une semaine et je retrouve enfin le chemin de ce blog.
Les fermentations alcooliques s'achèvent tranquilement et les dernières petites cuves de pinot noir, récolté en dernier, crépitent encore doucement.
La fatigue des vendanges est un peu retombé, mais nous restons très actif sur l'exploitation. Le grand nettoyage est en cours : Le pressoir, les caisses, les sécateurs sont redevenus rutilants pour être ensuite remis pour un an au repos. Les véhicules, le camion, les chenillards, les quais et le batiment subissent l'action implacable du "karcher".
Pendant que cela s'active un peu partout, je suis en cuverie le déroulement des fermentations avec prise de densité, je remplis totalement les cuves dont le "bouillage" (terme vigneron synonyme de fermentation) est terminé.
Nous avons également vinifié une petite partie de la récolte en vin rouge. Cette cuve de vin rouge ou coteau champenois, demande une attention particulière pendant la période de cuvaison ou le jus est en contact avec la peau du raisin. Je vous en reparlerais plus longuement dans quelques jours.
Voici quelques photos des vendanges prises sur le vif

La parcelle des "plattes pierres" est située dans le bas du côteau de Venteuil exposée au sud. C'est la plus grande de notre domaine (1 ha 35) et est plantée de chardonnay et de pinot noir.

Ce morceau de Champagne est cher à mon coeur, puisqu'elle est une des plus ancienne de l'exploitation. Des générations de Grumier l'ont arpenté et travaillé.

Chargement d'un marc de 4000 kg le soir après le repas. Pour ne pas faire attendre les raisins coupés, ils sont écrasés même la nuit. Une grappe ne doit pas rester plus de 12 heures sur notre quai.

Voici Jean François "le martiniquai" dans sont sport favori, le tri du raisin. Il est en bas de la vigne et osculte chaque panier versé dans les caisses.

Mon père et son carnet. Depuis 1972 il note tout dedans : rendement de chaque parcelle et le degré du moût qui en à coulé, état sanitaire des raisins ou particularité climatique sont consigné dans cette bible du vigneron. très intéressant pour constater l'évolution de la viticulture et des vendanges depuis ces trente dernières années.

Je n'oublis pas le cuisinières, qui nous ont toujours mitoné des repas copieux et délicieux. C'est que sa mange un vendangeur affamé.

je termine sur mon petit Célestin qui pose devant le fouloir érafloir en service. Son camion à lui est pour l'instant beaucoup plus léger et rentre dans les caisses de raisins. L'ambiance et la folie des vendanges lui ont apparemment convenus.

mardi 19 septembre 2006

Un pressurage de nuit

Il est 23 h 50, je viens de terminer un marc de Chardonnay des Plattes Pierres. Le degré potentiel de 9,5 n'égale pas les 10°5 des Hauts Murgers, ce qui est tout à fais normal car le rendement était bien plus généreux.
Dans l'ensemble, les chardonnays sont très beaux et dorés.
Demain nous commenceront le cueillette des pinot meuniers de Festigny Qui ont pris le grêle en Juillet. Il est difficile de faire des pronostics sur la qualité des moûts qu'ils donneront.
Je vais tout de suite me coucher, demain le réveil sonne à 5 h 30 !!!

vendredi 15 septembre 2006

Vigneron en herbe

Depuis mon retour de vacances, les journées défilent à une vitesse folle. Entre la préparation des expéditions (les clients sont rentrés de vacances et sont également pressés), Le suivi de la maturité des raisins et le nettoyage pré-vendange, je n'ai pas trop de temps à consacrer à mon ordinateur.
Je m'autorise malgré tous quelques instants pour vous parler de mon petit Célestin de 16 mois. C'est un millésime 2005 né le 1er mai (jour de la fête du travail !!!!).
Il arpente déjà le vignoble de sa démarche mal assurée. Les gestes de vigneron ne sont pas encore très précis, mais il a encore le temps de les apprendre.

Les vendanges commencent ce samedi pour Venteuil, mais je préfère attendre lundi pour cueillir mes premières grappes et ouvrir le pressoir.

vendredi 8 septembre 2006

La première récolte

Voici ce que les guides de vins disent de nos champagnes. Ils viennent de sortir.
Le guide des meilleurs vins à petits prix 2007.
Brut Rosé (16,5/20, la meilleur note du test) : Belle fraîcheur aromatique, fruits frais, fraises, notes de ronces et de mûres. En bouche, on se régale de sa complexité gourmande qui pinote. un rosé consensuel, très réussi, qui plaira au plus grand nombre, ce qui n'est pas si fréquent. Il provient d'un assemblage des trois cépages (30 % de vin de réserve) des secteurs de Venteuil et Festigny ( vallée de la Marne).
Le guide Hachette des vins 2007
De la propriété, on domine la vallée de la Marne. C'est Amand Grumier qui à commencé à faire du champagne en 1928, mais la marque actuelle n'a été lancée qu'après la guerre. Fabien Grumier à rejoint en 1999 l'exploitation, qui couvre aujourd'hui 8 ha.
Brut Millésimé 1996 ( une étoile) : Composé pour les trois quarts de chardonnay, complété par le pinot noir, ce 1996 jaune soutenu est dominé par le pain grillé au nez comme en bouche. Il est rond, harmonieux et persistant.
Brut Rosé : Né des trois cépages champenois à parts égales et des récoltes de 2001 et 2002, il est fruité et révèle un bon fondu des vins blancs et rouges.
Brut Blanc de Blancs : Des années 2000 et 2001, il est évolué au nez et frais en bouche.
Ces lignes écritent par les journalistes spécialisés nous font très plaisir et flattent qelque peu nos égos. Mais je préfère écouter nos clients parler et décrire nos vins car leur avis nous fait toujours avancer et progresser dans la recherche de la qualité.

lundi 4 septembre 2006

estimations et prévisions

De retour de vacances, frais et reposé, j'ai tout de suite silloné le vignoble afin de controler l'état de mes précieux raisins. La qualité est globalement satisfaisante, meme si certaines parcelles de chardonnay et de pinot meunier présente des foyers de pourriture grise. Rien de très étonnant au regard du mois d'aout qui vient de s'écouler avec plus de 200 mm de pluie cumulé.
Voici des dégats de botrytis sur chardonnay.J'ai également commencé mes vendanges en prélevant dans différentes parcelles des raisins afin de suivre l'évolution de la maturité. Pour constituer un échantillon de 10 grappes représentatives de la parcelle, j'arpente la vigne dans sa longeur et sur plusieurs rangs. Je met ma main dans la treille et coupe la première grappe que je touche. Je les prend sur toute la hauteur et de chaque coté.

Je reviens ensuite sur le domaine et je pressure ma petite récolte. J'analyse alors le mout pour connaitre le degré et l'acidité. Les chardonnays et les meuniers murissent bien avec des degrés autour de 7,5 et une acidité de 12 g. Les pinots noirs ont plus de mal et sont a 7 degré avec 15 g d'acidité. Ils seront vendangés en derniers comme bien souvent.

Le beau temps annoncé par la météo cette semaine va contribuer à élever encore le degré en espérant que le botrytis va stopper sa progression.

Nous avions une réunion entre collègues vignerons de Venteuil, ce matin afin de proposer les dates de début de vendanges. Les dates sont en effet fixées par village et par cépage. Pour les chardonnays et les meuniers, ce sera le 16 septembre et le 20 septembre pour les pinots noirs.

Pour ma part, je commencerait le 18 septembre ma récolte.

jeudi 24 août 2006

C'est les vacances

Une dernière tournée dans les vignes, un dernier ouillage des futs, une dernière réception de clients sur l'exploitation... et c'est parti pour la Bretagne et Quiberon.
Je laisse mes vignes sous un temps maussade en espérant que le soleil revienne pendant mon absence et fasse son oeuvre de maturation. C'est maintenant à son tour de travailler.
Au programme de ces vacances : repos avec Hélène et mon petit Célestin (16 mois), visite de la Cote Sauvage et plongée sous marine.
Le retour est prévu le 2 ou le 3 septembre selon l'humeur et le temps. Mais je ne me fais pas trop de souci concernant le climat puisqu'en Bretagne, il fait toujours beau et chaud.

vendredi 11 août 2006

Retour à la raison


Il y a 2 semaines de cela, on entendais dans les discussions que les vendanges seraient très précoces. Nous lisions dans le journal L'Union que certains vignerons commenceraient le 8 septembre, voir le 5 pour les secteurs les plus hatifs. C'était un peu la surenchère, et le concours du plus vite à la vendange.

Mais voilà, la canicule de juillet est déjà loin. Elle a laissé la place à un temps beaucoup plus maussade avec des températures bien fraiches (entre 10 et 15 °C le matin). Les esprits se sont par conséquent refroidis et les dates de vendange annoncées semble plus en adéquation avec ce que nous avions estimé à la floraison. Pas avant le 15 septembre, peut-être même le 18 pour Venteuil.
De plus la véraison commencée il y a quelques jours, n'avance pas très vite. Une grande partie des grappes est encore totalement verte et certaines vignes de pinot noir n'ont encore aucune baie colorée.

mercredi 9 août 2006

Finitions et véraison


Sous un soleil beaucoup plus supportable que durant le mois de juillet, nous terminons les travaux de cisaillage. En terme champenois, nous faisons les faces ou les cotés.
J'attache une importance particulière à cette opération. C'est en effet le dernier travail que nous réalisons sur la vigne avant la maturation des raisins. Il est nécessaire d'aérer au maximum la treille et de dégager les raisins pour qu'ils profitent au mieux des rayons du soleil. Notre vignoble étant très septentrional, il est important de tout mettre en oeuvre pour que la moindre éclaircie soit bénéfique.

Toutes les vignes sont donc passées au moins une fois à la cisaille, voir deux fois pour celles dont la pousse est plus active.

Pour ce qui concerne l'état des raisins, l'évolution est significative puisque les pinot noirs ainsi que les meuniers commencent à se colorer. On distingue ça et là des grains noirs ou un ensemble de baies roses.

Les chardonnays quand à eux deviennent translucides. Encore un peu de soleil, et ils prendront leur belle coleur dorée.
Nous voilà donc avec une maturation qui est démarrer, les sucres vont pouvoir lentement monter vers les raisins. En parallèle, l'acidité va prendre une tendance inverse et il sera alors à nous de juger quand nous aurons le meilleur équilibre pour débuter les vendanges. Il semble que pour Venteuil ce ne sera pas avant le 15 septembre.
Nous allons faire des prélèvements réguliers à partir du 20 août pour déterminer plus précisement cette date.

Demain je fais mon septième et dernier traitement pour protéger ces beaux raisins jusqu'à la vendange.

mercredi 26 juillet 2006

36 °C à l'ombre !!! alors on reste au frais

Durant deux jours, nous oublions la chaleur étouffante qui rêgne sur le vignoble. On laisse au repos les cisailles et on s'isole au frais dans la cave.
Nous allons dégorger nos Brut Tradition et Brut Réserve. Jérome Barbet est venu installer ses machines dans le cellier. Il est champagnisateur et fait de la prestation de dégorgement chez les vignerons. ils vient régulièrement chez nous dégorger depuis quelques années.
Le dégorgement est l'ultime étape de la champagnisation ou nous allons expulser le dépot contenu dans la bouteille. Une dose de liqueur est ensuite incorporer au vin. Cette liqueur est constituée de sucre de raisins concentrés. La dose sera variable selon l'age du vin et le type de champagne désiré (brut ou demi-sec). Pour le Brut Tradition c'est 9 g/l de sucre et 7 g/l pour le Brut Réserve.
Les 17 000 bouteilles qui sont dégorgées durant les deux jours sont ensuite bouchées et muselées. Elles retournent ensuite plusieurs mois en cave pour se reposer. Elles seront vraisemblablement commercialisées pour les fêtes de Noël 2006.
J'avais pris quelques photos pour illustrer mes propos, ... mais pas moyen de les mettre en ligne. il me semble qu'il s'agit d'un problème chez mon hébergeur.
Si vous avez des conseils à me donner je suis preneur. Je suis vigneron avant tout et malheureusement pas un grand informaticien.

vendredi 21 juillet 2006

Journée technique Veuve Clicquot 2006

Après un petit déjeuner vite pris, je suis parti hier matin vers 6 heures du matin, pour retrouver un groupe de vigneron champenois, à Epernay. Plusieurs cars nous attendaient pour prendre la direction du vignoble de Chablis.

Nous pressurons pour la maison de champagne Veuve Clicquot Ponsardin depuis plusieurs années. Cette célèbre maison de négoce champenois a pris l’habitude d’inviter ses partenaires pour diverses occasions durant l’année (dégustation des vins de base au printemps, exposition artistique à Paris, etc.…).
Elle organise également, une journée technique dans un vignoble tous les ans. Cette journée très prisée des vignerons est une occasion de plus pour sortir de son vignoble et d’échanger avec les collègues des autres régions viticoles. Nous discutons, écoutons, et donnons nos réflexions sur les différents sujets climatiques, environnementaux ou économiques qui font l’actualité de la vigne et du vin.

Nous arrivons à Chablis vers 9 heures et prenons un café avant de partir sillonner le magnifique vignoble chablisien sous un soleil de plomb. Après une courte présentation de l’appellation par le Président du syndicat de défense de l’appellation Chablis, Gilles Fèvres, différents ateliers de réflexion nous sont proposé : Stratégies de lutte contre les ennemis de la vigne et gestion du sol, innovation en viticulture de précision, approche des enjeux importants sur le qualité de l’eau.

Nous prenons un déjeuner pique-nique au lieu-dit les clos qui est un des sept grands crus de Chablis. L’apéritif au Champagne Veuve Cliscquot Millésime 1990, le repas au Chablis vieilles vignes 2002 de la Chablisienne. Ce dernier remarquable de fraicheur et de pureté est un enchantement.

Vers 14 heures 30, nous partons pour le site de la Chablisienne. Cette cave coopérative vinifie les chardonnays provenant des 1400 hectares de vignes de leurs adhérents dans des locaux ultra modernes. David Delaye, œnologue à la chablisienne, nous guide dans une visite enjouée et passionnée des installations oenologiques.

La journée se termine bien évidemment par une dégustation des différents vins que propose la coopérative à la vente. Mention spéciale au Chablis premier cru Beauroy 2002 aux arômes de fleurs blanches. J’ai également craqué pour quelques bouteilles du très célèbre Château Grenouille 2002 : ce vin à la robe vert doré est encore un peu fermé mais il est bâti pour la garde.

Après une journée bien rempli et aussi chaude, nous mangeons sur place et reprenons le car pour un retour vers 22 heures à Epernay.

dimanche 9 juillet 2006

orage de grêle (suite et fin ... enfin j'espère)

Cela fait maintenant une semaine que l'orage de grêle est passé. Le beau temps est revenu et les travaux dans les vignes ont repris leur cours : rognage, cisaillage, traitement,...

J'ai pris ces photos dans les vignes voisines de mes parcelles. Les dégats y sont plus impressionnants.

Les grains éclatés commencent à sècher.

Il faudra surveiller la pourriture grise de très près.

Ces photos se passent de commentaires.

La vigne soigne ses plaies, aidée par les multiples attentions du vigneron.

Pour certaines, il faudra plusieurs années pour sans remettre.

jeudi 6 juillet 2006

Et sa continue

Cela fait maintenant trois jours que les orages jouent avec nos nerfs. Encore une violente averse ce midi qui ne fait qu'empirer la situation dans le vignoble. Les chemins sont impraticables, les traitements avec les tracteurs enjambeurs sont impossibles mais pourtant nécessaires. Seul l'hélicoptère peut intervenir entre les averses.

La météo annonce une amélioration qui tarde à arriver, il va falloir être patient et croiser les doigts pour que cela s'arrête.

mercredi 5 juillet 2006

Orage de grêle (constat)

L’orage de grêle qui a frappé mardi soir a été particulièrement violent sur les villages de Leuvrigny et Festigny. La grêle, lorsqu’elle sévit, prend parfois des couloirs assez étroits. J’ai eu la chance de ne pas avoir de vignes situées dans ces terribles couloirs de glace.

Ma parcelles la plus touchée est « les Châtaigners » au dessus de Festigny : Ce n’est pas très facile, mais j’estime les pertes entre 30 et 50 % de raisins.
C’est déjà beaucoup, mais je peux me considérer heureux au regard des vignes alentours qui sont, pour certaines, complètement ravagées.

Le plus difficile dans de telles catastrophes, est que la vigne va mettre plusieurs années à s’en remettre. Les raisins de l’année sont totalement perdus, mais les brins sur lesquelles nous allons tailler cet hiver, sont marqués et parfois même déchiquetés par la grêle. Il sera alors délicat de sélectionner les bois de tailles et la récolte de l’année prochaine sera également difficile.


Les vignobles de Chavenay et de Venteuil, n’ont pas eu de grêle, mais des trombes d’eau ont fait raviner les vignes. Des tas de sarments, de cailloux mêlés à de la boue se retrouvent maintenant au bas des vignes. Il faudra plusieurs journées de pelle et de pioche pour remettre ces vignes en état.

En discutant avec des vignerons rencontrés au coin d’une vigne, je m’aperçois que mon cas n’est pas très dramatique. Certains collègues, n’ont pratiquement plus de récolte.

Posséder des vignes dans différentes communes et sur plusieurs coteaux est une grande chance et une richesse gustative pour la réalisation de nos assemblages.
Mais cela permet aussi de diluer le risque de ce prendre un orage. Il est rare de voir tous les crus subir de telles catastrophes en même temps.



Je n’ai pas beaucoup de photos à présenter car mon appareil est apparemment perturbé par ce qui vient de nous arriver (il est comme son maître).

Je mettrais les photos plus impressionnantes de la grêle dès que possible.

mardi 4 juillet 2006

orage de grêle

A l’heure où je tape sur mon clavier, un orage est en train de s’abattre sur Venteuil et son secteur. Le tonnerre déchire le ciel noir accompagné d’éclairs très luminescents.
Des trombes d’eau descendent du ciel, accompagnées de quelques grêlons.

J’ai déjà appris que sur le secteur de Leuvrigny et Festigny la Grêle avait été beaucoup plus violente. J’irais voir demain à la première heure les ravages de cet orage sur ces villages où nous possédons plusieurs parcelles.

Après un tel épisode climatique, il va falloir traiter pour protéger la vigne des maladies. Le mildiou retrouve, en effet, des conditions favorables pour son développement. La vigilance est de rigueur.

Je mettrais les photos des premiers constats demain.

Je ne vais sûrement pas bien dormir cette nuit.
(c’est aussi ça le métier de vigneron….).

lundi 19 juin 2006

La solution champenoise

J’ai entendu récemment Bernard Hinault parler de ses débuts dans le cyclisme professionnel, lorsqu’il n’était pas encore le grand champion qu’il est devenu plus tard.
Il expliquait que durant son premier tour de France, il avait quelques minutes de retard sur le groupe qui le précédait, et ceci juste avant de commencer l’ascension d’un grand col alpin dont le nom m’échappe. Il demanda alors à son directeur sportif de lui vider l’eau de son bidon et de la remplacer par du Champagne. L’homme s’exécuta et Bernard Hinault en pris quelques belles lampées.
Cinq minutes plus tard, la douleur dans ses jambes avait disparue, le souffle était revenu : Il pouvait donc commencer la montée dans les " meilleurs " conditions possibles. Ce coup de fouet dura pendant les 15 Km de Montée et il rejoignit le groupetto qui le précédait juste avant le sommet du col.

Je vous raconte cette petite histoire pour vous dire que le Champagne est un vin qui se déguste à tout instant.

Mais aussi, en ces temps de Coupe du Monde de Foot, il faudrait peut être donner la combine à nos joueurs de l’équipe de France qui éprouvent quelques soucis à ce qualifier pour les Huitièmes de finales. Après avoir fait temps de remplacement, essayer de permuter à droite ou replacer tel joueur dans l’axe pour finalement obtenir deux matchs nuls, on pourrait peut être essayer cette nouvelle solution contre le Togo. On offre l’apéritif à nos joueurs juste avant le match et peut être que la victoire sera au bout du chemin.

Malgré cette petite boutade, je souhaite évidemment à l’équipe de France d’aller le plus loin possible. C’est dans l’adversité, que les grands joueurs se transcendent.

(à oui, … j’oubliais, … Bernard Hinault à reperdu tout son temps pendant la descente : il voyait la route en double)

dimanche 11 juin 2006

Les paris sont ouverts

Depuis quelques jours, le soleil et la chaleur sont revenus sur notre belle Champagne. Au programme de ce dimanche, un barbecue entre amis arrosé de quelques jolies bouteilles de notre vignoble français.

Mais avant ces réjouissances, j'ai fais une tournée dans le vignoble afin de constater l'état sanitaire et végétatif de la vigne.
Première constatation, le mildiou et l'oïdium ont bien été contenus malgré les pluies des jours précédents.
Deuxièmement, la floraison est commencée dans les chardonnays et les pinots noirs. Le beau temps annoncé par la météo devrait permettre à la vigne d'être en pleine fleur dans le milieu de la semaine prochaine. Ces bonnes conditions climatiques me permettent d'être plutot confiant pour le déroulement de ce stade très important pour la vigne et les raisins.

Une rêgle vigneronne précise qu'il faut compter en moyenne 100 jours après la fleur pour déterminer la date de début des vendanges. Bien sur chaque vigneron l'interprête à sa façon et les discussions vont bon train sur ce sujet où chacun à son idée.

Il semble malgrés tous que les vendanges débuteront autour du 25 Septembre pour les chardonnays.

jeudi 1 juin 2006

Les nouveaux fûts

Sous une petite pluie fine (rien de très étonnant au vue du mois de mai qui s'est "écoulé"), nous avons reçu les nouveaux fûts en provenance de la tonnelerie Damy à Meursault. Ils vont compléter le parc de fûts déjà existant sur le domaine.
Ces barriques, ne sont pas si nouvelles que ça puisqu'elles ont déja recueillis durant deux années des vins de Meursault, ce qui a permis de les aviner et d'extraire une partie des tanins contenus dans le bois.
L'équilibre et la fraîcheur de nos vins de Champagne ne supportent pas la présence de ces tanins parfois rugueux et très asséchants. Voilà pourquoi, nous n'utilisons que des barriques ayant déjà reçus des vins blancs au préalable.
Je vais maintenant pouvoir les rincer, et les remplir avec les Pinots Noirs de Festigny que je conserve en vin de réserve. Je les viderais juste avant la vendange pour y faire fermenter des moûts de 2006 suivis d'une courte conservation sur lies.

dimanche 21 mai 2006

Première frayeur

Nous avons connu hier un fort coup de vent avec des rafales à 80 voir 100 Km/h. J’ai fait un tour dans le vignoble ce matin pour estimer les dégâts causés par cette petite tempête.


Heureusement, les dommages sont minimes sur l’ensemble du domaine. Il n’y que la parcelle des Hauts Murgers Ouest qui à été sensiblement touchée. Cette vigne en Chardonnay, est en effet plantée au sommet d’une bosse face à la Vallée de la Marne. Elle est donc exposée directement à la merci du vent.

Ce petit caprice d’Eole arrive au plus mauvais moment car les chardonnays et les pinots noirs sont suffisamment poussés pour proposer une résistance au vent. Mais ils ne le sont pas encore assez pour commencer les opérations de relevage des fils qui permettra de maintenir les brins dans la treille.


samedi 20 mai 2006

Une grosse journée

C'est le début d'une grosse journée, car nous recevons aujourd'hui un car de 60 personnes de Caudry dans le nord. Vous connaissez la réputation des chti quand ils font la fête. Il va falloir mettre quelques flacons de champagne au frais.
Au programme : Accueil,visite des caves, Potée Champenoise arrosée au champagne.
De plus, cet après-midi, La Champenoise passe juste devant l'exploitation. C'est un semi-marathon ou quelques 1900 coureurs sont inscrits. Certains de ces coureurs seront déguisés et assoiffés de Champagne.
Je pense que ces deux manifestations nous promettent un samedi très animé.
Pour le moment, je file emmener mon petit Célestin, qui à 1 an, chez sa tata car nous n'aurons pas le temps de nous en occuper.

jeudi 18 mai 2006

Quand le vigneron roule la caisse


Si vous venez en ce moment en Champagne, vous verez partout dans le vignobles des gens assis sur des chariots, genre tricycle avec une selle de mobylette. Mais que font ces personnes avec des jouets pour enfants dans les vignes ?
Ils ébourgeonnent.
Mais qu'est ce que c'est que ça l'ébourgeonnage ?
C'est simple, on retire les brins qui poussent sur les charpentes et dans les pieds de vignes. Ces brins sont appelés des gourmands et prennent la sêve avant les bourgeons situés à fruit.
Ont les enlèves donc pour rediriger la sêve vers les brins qui portent les raisins.

avant

après

L'ébourgeonnage est le premier des travaux d'été de la vigne.

samedi 13 mai 2006

Le secret des assemblages

Les longues journées d'été vont bientôt commencer et mêtent fin à la période de transition que nous rencontrons entre la fin du liage et l'ébourgeonnage.
Cette période n'est pourtant pas une saison de farniente. Nous avons en effet réalisé notre tirage (mise en bouteilles) à la fin du moi d'avril. Pour ce tirage 2006, nous avons dégusté, comparé et redégusté nos vins de 2005 ainsi que les vins de réserves des années précédentes.




Nous réalisons nos assemblages durant ces dégustations avec notre oenologue James Darsonville. Ces assemblages sont une alchimie parfois complexe entre ce que la nature nous à donné et ce que nous desiront obtenir de mieux pour nos vins. Ceci, toujours dans le but de conserver la typicité et l'âme de nos champagnes.

Une fois les décisions prises, nous rangeons les échantillons et remettons les éprouvettes au placard pour partir en cuverie réaliser les mêmes mélanges en grandeur réelle.

On assemble les vins élevés en fûts avec les vins de réserve et les vins clairs de la récolte précédente dans les cuves de plus grande capacité.


Je fais une dernière vérification de l'assemblage afin de comparer le résultat obtenu avec les premiers essais.

Une fois les assemblages terminés, les vins subissent une filtration légère et se reposent une quinzaine de jour avant la mise en bouteille.
Je vous parlerais du tirage une autre fois lorsque j'aurais un peu plus de temps.

mardi 9 mai 2006

Il pleut, il mouille...

Pas grand chose à dire aujourd'hui, il pleut sans discontinuer depuis ce matin. On en profite pour faire le travail de cave : dépointage du vin sur pupitre, repointage pour une nouvelle tournée et habillage en fin de journée.

Le dépointage consiste à retirer les bouteilles qui ont été remuées sur pupitre. Le repointage, c'est l'inverse, j'espère que vous aviez deviné.

Au champagne Maurice Grumier, près de la moitié des bouteilles commercialisées sont encore remuées à la main.


jeudi 4 mai 2006

Un jour d'entreplantation

Aujourd'hui, Romain et moi avons fais le tour des vignes afin de remplacer les ceps manquants. Ces pieds sont pour la plupart mort à cause de l'esca. Cette maladie, très préoccupante, progresse dans le vignoble. Elle est qualifiée par certains comme le phyloxéra du XXIème siècle. En effet il n'existe pas de traitement si ce n'est arracher les pieds morts et brûler les bois. Je vous reparlerais durant l'été de cette maladie en vous montrant les symptômes.
L'entreplantation nécessite une bonne condition physique puisque nous arpentons les vignes afin de repérer les endroits où les ceps ont été arrachés.
Après quelques coups de hoyau (pioche avec une lame platte), nous plaçons le plant dans le trou et rebouchons avec de la terre fraiche. On finalise l'opération en tassant la terre avec le talon.

Espéront que les pluies annoncées par la météo ce week-end seront suffisantes pour permettre un bon enracinement de ces jeunes plants de vignes.

mardi 2 mai 2006

C'est parti, ça pousse

Après un long hiver froid et persistant, le vignoble sort tranquillement de sa torpeur.
Voici quelques photos que j'ai prises le 1er mai en faisant un tour dans les vignes. Les premières feuilles sont sorties dans les chardonnays et dans quelques jours les coteaux auront pris leur couleur verte estivale.


Ce bourgeon de Chardonnay de notre parcelle des "pommiers" à été pris en photo le 1 mai. Si le beau temps et la chaleur persiste, son évolution sera rapide. Sur certains bourgeons, on peu déja distinguer le premier raisin.

Voici Les chardonnays des "plates pierres" au 1 mai également.


Pour le moment nous scrutons le ciel et nous nous informons quotidiennement des bulletins météo car nous entrons dans une période critique ou la vigne est très sensible aux gelées. Quelques degrés en dessous de zéro suffisent à mettre en péril la récolte de l'année comme ce fut le cas en 2003.